Lâcher prise 1

Lâcher prise (1)

Témoignage d’Arianne

Lâcher prise

Adolescence oblige, mon fiston, relativement docile, facile à vivre, ne veut plus rien savoir de Dieu et je suis déboussolée. Je prie et je suis sûre que Dieu va rapidement faire que ça change. C’est certainement une mauvaise passe… pour lui et pour moi. Et pourtant, les années passent… La situation empire. Je n’en peux plus…

«Ô mon Dieu, mais fais que ça change! S’il te plaît! Fais que ceci… fais que cela… mais qu’est-ce que j’ai fait de faux? etc.»

Mes lamentations vont bon train… et rien ne change.

Me lamenter ou lâcher prise?

Cependant, tandis que je lis l’épitre de Jacques, un verset retient particulièrement mon attention:

«Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions, vos plaisirs.» Jacques 4:3

Je comprends enfin comment prier

Il me faut 13 ans pour comprendre et pour poser enfin la bonne question à Dieu:

​«Comment veux-tu que je prie pour mon fils, Seigneur?»

La réponse tombe littéralement dans mon esprit:
​
Bénis-le

avec la connaissance de la vérité et avec de l’obéissance

c’est tout.

Bénis-le… bénis-la, bénis-les

Effectivement, pour moi, dans mon contexte, cette directive est claire: il importe que je lâche prise et que je bénisse mon fils, coûte que coûte, quelles que soient les manières dont il m’envoie promener avec «mes histoires de Jésus», quelles que soient les apparences de voile et de perte du sens biblique de la foi qu’il manifeste.

Compter sur Jésus seul

En fait, en lâchant prise, je ne peux compter que sur Jésus qui est la vérité, le chemin et la Vie, car Lui seul, par Son Saint-Esprit, est en mesure de révéler à mon fils comment revenir à Lui.

Lâcher prise… et laisser passer Dieu

Une merveilleuse paix envahit alors tout mon corps! Je me sens libre, la tristesse oppressante s’est envolée. Enfin, je peux lâcher prise et laisser passer Dieu afin qu’Il puisse agir. Durant deux ans je bénis mon fils, au nom de Jésus, avec la connaissance de la vérité et de l’obéissance.

Un matin, au réveil, un rêve, ou plutôt un songe ou une vision, reste dans mon esprit: je vois mon fils sur l’estrade d’une grande salle, parlant à des centaines de personnes et donnant son témoignage.

En chemin

Lors de ses dernières visites, j’avais effectivement remarqué un changement. Il me regardait de nouveau droit dans les yeux. Il me souriait! Et ce n’est pas tout! Il me demandait de mettre un CD avec des chants chrétiens. Après un repas très convivial, nous avions passé des moments sympas ensemble. Il y avait longtemps que je n’avais plus vécu sa présence ainsi.

Après l’une de ces visites, le téléphone sonne….

«Maman, je suis sur le chemin.»

Je ne sais que dire, tellement mon cœur déborde de reconnaissance et de joie! Vu mon silence, il reprend:

«Je suis sur le BON chemin! Tu comprends?»

Bien sûr que je comprends!

Eh! oui, mon fils cheminait à mon insu

Quelques jours plus tard, il me raconte ce qui s’est passé.

Un copain l’avait invité à une rencontre des «J’y crois». Pendant le message, il avait reçu cette conviction que c’était «maintenant» qu’il devait prendre une décision. Quelque temps plus tard, il avait été invité à donner son témoignage, sur l’estrade d’une grande salle, devant des centaines de personnes! Ses paroles furent, entre autres:

«Parents, si vous avez des enfants qui se sont éloignés de Dieu, priez! Ma Maman a prié pendant 15 ans pour moi, pendant que j’ai fait les pires bêtises.»

Depuis, mon fils me dit souvent: «Je cherche à connaître la vérité et à obéir à Dieu.»

Lâcher prise et goûter à la paix de Dieu

Je pense que la prière ne s’improvise pas, aussi noble que soit notre motivation. Lâcher prise et laisser passer Dieu afin qu’Il puisse agir est un apprentissage de longue haleine. En tout cas pour moi.

Que la grâce de Dieu vous entoure et que mon témoignage puisse vous encourager, chers parents, soeur et frère en Jésus-Christ.

Arianne

Pour aller plus loin…

La pensée de lâcher prise qui permet de s’élargir,  de se dépasser est une pensée biblique qui apparaît par exemple dans Esaïe 54, dont voici le début :

« Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l’Éternel.

Élargis l’espace de ta tente ; qu’on déploie les couvertures de ta demeure : ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux !

Car tu te répandras à droite et à gauche ; ta postérité envahira des nations, et peuplera des villes désertes.

Ne crains pas… »